Le développement de la motricité est un processus complexe et fascinant chez les bébés.
Comme tous les apprentissages, il suit un certain nombre d'étapes qui doivent être comprises pour adapter au mieux les stimulations proposées à son enfant.
L’apprentissage de chacune des étapes motrices que ce soit du retournement à la marche en passant par le 4 pattes toutes suivent le meme procesus. Ce processus se décompose en 3 étapes :
Avant de pouvoir réaliser un mouvement, il faut l’avoir ressenti.
Chez les bébés, il y a trois possibilités pour cela :
En premier lieu, la motricité réflexe, non contrôlée du bébé, présente dès la naissance comme la marche automatique, le réflexe tonique asymétrique du cou, le grasping… .
(celle-ci laissera petit à petit sa place à la motricité volontaire).
Ou bien, les stimulation et mouvement proposés par l’environnement que seront les portages, les changes, les mobilisations…
Enfin, l’expérimentation, c’est-à-dire que bébé essaiera des choses sans trop savoir ce qu’il fait. Et dans l’ensemble de ses tentatives, par hasard, il arrive qu’un mouvement lui soit utile. (c’est ce que l’on appel la decouverte par serendipité). En motricité libre, cet aspect est énormément stimulé.
Il ressent alors cette possibilité et la gardera.
Cela arrive très souvent lors du retournement.
Bébé se retrouve sur le dos ou sur le ventre, tout étonné.
Ensuite, à force de ressentir ces mouvements, bébé va commencer à participer.
C’est le début du contrôle volontaire.
Même si, à ce stade, il n’a pas encore assez de contrôle ni de force pour réaliser le mouvement. Cette étape est importante, car elle permet au bébé d'acquérir de l'expérience dans la réalisation des mouvements ce qui lui permettra de progresser vers la troisième étape.
C’est bon, bébé arrive à faire seul le mouvement.
Maintenant, il va le répéter encore et encore pour pleinement le maîtriser.
Enfin, il est important de noter que le processus d’apprentissage n’est pas linéaire. C’est-à-dire que bébé va acquérir une compétence avant de l’oublier. C’est ce que l’on appelle une régression motrice. Cela permet à Bébé de réapprendre mieux le mouvement.
Si tu veux réaliser une stimulation efficace pour que bébé progresse dans sa motricité, le prérequis est que ce mouvement soit adapté à son niveau d’évolution
(il est inutile d’essayer de le faire marcher s’il n’a que deux mois).
Puis, observe ses capacités actuelles, où il en est dans les trois étapes d’apprentissage, pour adapter ton type de stimulation en fonction.
Ce sont les fondements de ma méthode : la Stimulation Motrice Adaptative que j’enseigne dans la formation Bébé Agile pour t’aider à accompagner sereinement la motricité de ton bébé de la naissance jusqu’à ses premiers pas et qu’il grandisse en pleine santé.
Photo de Nihal Karkala sur Unsplash
Jonathan
Kinésithérapeute en pédiatrie