Bébé 1 mois : 3 Signes d’un bon développement moteur

Le premier mois de vie de ton bébé est une période fascinante, rythmée par de petits gestes qui en disent long sur son développement moteur.

Chaque mouvement, chaque posture, chaque réaction est le reflet de son éveil corporel et de sa santé globale. Savoir observer les signes d’un bon développement moteur chez un bébé de 1 mois permet non seulement de mieux comprendre ses besoins, mais aussi de l’accompagner sereinement dans ses premières découvertes.

Dans cet article, nous allons explorer ensemble trois signes clés à repérer dès les premières semaines, pour vous aider à répondre à cette question essentielle : comment savoir si mon bébé de 1 mois se développe bien ?

On ne le remarque pas toujours tout de suite, mais dès le premier mois, le corps de ton bébé te parle. L’un des premiers indices d’un bon développement moteur, c’est son tonus musculaire.En d’autres termes : comment ses muscles maintiennent une contraction, au repos comme en mouvement. (en savoir plus sur le tonus du bébé)

Un bébé avec une bonne tonicité, ce n’est pas forcément un bébé qui s’agite dans tous les sens. C’est surtout un bébé qui adopte des postures symétriques et un tonus adapté selon les partie du corp. Avec :

• Une tension qui amène une flexion naturelle des bras et des jambes quand il est allongé sur le dos. (Hypertonie des membres)

• À l'inverse, le tronc peut paraitre mou. (hypotonie de l'axe)

Tu verras souvent ses poings serrés, ses bras repliés, ses jambes regroupées comme une petite grenouille : c’est tout à fait normal et même rassurant. Cette posture indique que son tonus axial (le tronc) et périphérique (les membres) est bien en place. À l’inverse, un bébé très mou, ou au contraire tres raide, mérite qu’on l’observe un peu plus attentivement.

Le tonus peut varier selon les moments : après une tétée, ou dans tes bras, ton bébé peut te sembler plus relâché. Pas de panique, chaque bébé a son rythme. L’essentiel, c’est de voir comment il se comporte dans la durée : est-ce qu’il garde une posture équilibrée ? Est-ce qu’il bouge librement sans paraître gêné ?

Au quotidien, de petits gestes t’aident à mieux percevoir son tonus. Par exemple, quand tu le prends dans les bras, est-ce qu’il s’accroche un peu ? Est-ce qu’il oppose une légère résistance, ou est-ce qu’il se laisse aller complètement ? Quand tu le poses sur une surface plane, est-ce qu’il se regroupe spontanément ou est-ce qu’il s’étale sans repères ? Ces observations te donnent déjà beaucoup d’informations.

Au fil des jours, tu vas voir émerger des mouvements qui ne sont plus tout à fait réflexes, sans être encore complètement volontaires. Ce sont les fameuses réactions posturales, qui préparent les grands mouvements à venir : se tourner, ramper, s’asseoir…

À 1 mois, ton bébé présente encore surtout des réflexes archaïques : le grasping (quand il agrippe ton doigt), le réflexe de Moro (quand il écarte les bras brusquement), ou encore le reflex de point cardinaux (il tourne la tête quand tu touches sa joue). Ces réflexes sont attendus et rassurants, car ils témoignent du bon fonctionnement de son système nerveux.

Mais ce qui est encore plus intéressant, c’est d’observer les petits ajustements qui commencent à émerger au-dessus de ces réflexes. Par exemple, quand tu le tiens en position verticale (lors d'un portage par exemple), il peut tenter de redresser un peu la tête. Ou quand tu le poses, il cherche une posture plus confortable tout seul. Ces signes montrent que son système nerveux commence à intégrer des informations posturales : c’est le début de la motricité volontaire.

Pour accompagner ces réactions, varie les positions dans la journée : sur le dos, sur le côté (toujours sous surveillance), et de brefs moments sur le ventre. Oui, même s’il râle un peu. La position ventrale est une vraie mine d’or : il va peut-être relever un peu la tête, bouger un bras, tourner le visage… Autant de petits progrès à encourager.

C’est souvent un moment magique : quand ton bébé cherche à te regarder et redresse un peu la tête. Bien sûr, à 1 mois, il ne peut pas encore la tenir longtemps tout seul, mais tu peux déjà observer des mouvements intéressants du cou.

Quand il est sur le dos et essaie de te regarder (ou des jeux), ton bébé va progressivement réussir à aller de plus en plus loin. Ces petits efforts montrent que les muscles du cou et du dos s’activent — un bon signe pour le développement moteur. Cela montre aussi que la coordination entre les muscles et les appuis commence à se mettre en place.

Si tu remarques que ton bébé garde toujours la tête tournée du même côté, (peut être un torticolis du bébé) essaie de varier les stimulations pour éviter une préférence posturale ou un début de plagiocéphalie.

Pour l’aider, propose-lui des petits jeux visuels ou sonores à gauche et à droite. Une comptine, un jouet doux, ta voix… L’important n’est pas qu’il réussisse quelque chose, mais qu’il explore librement, à son rythme et en sécurité.

Tu peux aussi stimuler doucement son cou pendant le change, en le caressant de chaque côté, avec un gant frais... Ces petites stimulations sensorielles favorisent le lien entre le corps et le cerveau, en plein développement.

Observer ton bébé bouger, s’étirer, tourner légèrement la tête ou réagir à ton contact, c’est comme entrer dans un dialogue silencieux et profond. À 1 mois, chaque petit signe compte : un tonus équilibré, des postures qui s’organisent, une tête qui se tourne… Tous ces éléments témoignent d’un développement moteur harmonieux.

Si parfois tu trouves ton bébé plus calme ou moins tonique que d’autres, n’oublie pas que chaque enfant évolue à son propre rythme. Ce qui compte, c’est de le regarder avec bienveillance, de lui offrir des moments d’éveil doux et sécurisants, et surtout, de lui laisser du temps pour explorer.

Et si un doute persiste, n’hésite pas à consulter un professionnel. Mais surtout, fais-toi confiance : tu es la personne qui connaît le mieux ton bébé.

Et si tu veux aller plus loin dans cette belle aventure motrice, découvre ma formation Bébé Explorateur, pensée pour développer le corps et l'esprit. Parce qu’accompagner le développement moteur, c’est avant tout une histoire d’amour, de gestes simples… et de présence attentive.